RougierRibaud

[OLF, i.e. Olf Le Fol]

(Sortie le 17 septembre 2011 aux Éditions Lafont Presse. Disponible dans tous les kiosques, bureaux de tabac et chez tous les marchands de journaux.)

Encore plus de vins, et un prix en baisse...

Plus que jamais, il était temps de reprendre notre destin en main, de ne plus laisser aux marchands, aux Chinois, aux Australiens ou aux Américains le soin de noter, et surtout de classer nos vins selon des critères souvent partisans.

C’est pourquoi, dans notre guide des meilleurs vins de France, nous n’avons pas eu peur de bouleverser les conventions, ni d’établir une vraie hiérarchie, enfin compréhensible et cohérente.

Complétement indépendant, le guide des meilleurs vins de France a établi le classement le plus important et le plus impartial de ces dernières années.

La règle : tous les vins cités devaient encore être disponibles à l’achat, car personne n’a besoin de lire de gloses au sujet de vins « hors de portée », qui sont vendus sur liste à une poignée d’initiés, et que l’on ne peut donc jamais s’offrir.

Plus de 10.000 vins furent goûtés par 12 dégustateurs de grand talent, 4000 nectars ont été sélectionnés. Finalement, 300 vins ont été retenus et cités, les 100 meilleurs ayant fait l’objet de descriptions minutieuses et de commentaires de dégustation sur une page entière dont nous espérons qu’ils se classent parmi les plus clairs, les plus innovants et les plus complets jamais écrits.

En lisant notre ouvrage, vous connaîtrez tous les arômes de chaque vin, leurs évolutions en verre, les secrets des assemblages, la durée de garde, le temps précis du passage en carafe et la température de service…


Si vous en avez assez de boire des vins « surcotés » et décevants,
Si vous ambitionnez de connaître l’élite des « vins bios », largement représentés,
Si vous désirez améliorer vos connaissances en œnologie,
Si vous souhaitez boire des nectars vraiment impressionnants, que vous n’oublierez jamais, qui épateront votre famille et tous vos amis,
Si vous ne voulez plus vous tromper pendant les foires et les salons,
Si vous désirez enfin posséder la cave parfaite,

Alors, le guide des vins de France 2012, aux éditions Lafont Presse, est fait pour vous !

[OLF, i.e. Olf Le Fol]

France Art de Vivre n°1, éditions Lafont Presse, 10 €, chez tous les marchands de journaux.

Nous vous l’avions promis, vous l’attendiez, le voilà !

Nos guides des meilleurs week-ends, des meilleurs restaurants et des meilleurs vins de France, deviennent un très beau magazine de 128 pages, trimestriel, entièrement en couleurs.

Notre premier numéro est particulièrement, mais pas exclusivement, dédié aux vins.
Vous y trouverez bien sûr le classement des 100 meilleurs vins de France édition 2013, le seul et unique de ce genre en France, qui classe cette année et commente, avec une précision et une poésie rarement égalée, pas moins de 150 divins nectars, tous notés entre 90/100 et 100/100.
Vous aurez également le plaisir de découvrir dans notre sommaire les recettes de Noël inédites du meilleur restaurant de France, et celles du plus discret des très grands cuisiniers français.
Vous saurez enfin tout sur le « vrai » millésime du siècle.
Vous parcourrez un article passionnant sur « les Princes de Bourgogne ».
Vous apprendrez à aimer et à connaître les plus grands vins de la vallée du Rhône et d’Alsace, et à goûter des vins liquoreux parfois inconnus qui peuvent rivaliser avec le mythique Château d’Yquem.
Vous découvrirez des hôtels extraordinaires à des prix incroyablement accessibles, des restaurants fabuleux dont les portes sont également ouvertes à toutes les bourses, petites et grosses.
Et vous lirez beaucoup d’autres choses encore. Mais pour en savoir plus, vous devrez attendre le 25 octobre, date à laquelle nous diffuserons le sommaire de notre magazine en exclusivité sur ce site internet, puis le 29 octobre 2012, date à laquelle vous pourrez courir acheter France Art de Vivre chez tous les bons marchands de Journaux (pour les plus impatients d’entre vous, les pré-commandes sont déjà ouvertes chez vos revendeurs de journaux habituels).

En attendant, et puisque notre vocation et de vous mettre l’eau à la bouche, nous vous livrons quelques réflexions qui ont conduit à la rédaction de notre magazine.

                    La Rédaction

France Art de Vivre n°1, éditions Lafont Presse, 10 €, chez tous les marchands de journaux.


Le vin, la culture et la civilisation

« L’alimentation est le seul besoin naturel que les hommes ont su transformer en plaisir. La gastronomie est donc un fait de civilisation. Y renoncer n’est pas seulement accablant, c’est également accepter de perdre une partie de notre humanité ».

Dans le numéro 1 de France Art de Vivre, nous avons choisi de vous faire voyager dans notre pays à travers ce qu’il possède de plus précieux : ses plus beaux terroirs. Or, qui d’autre que les meilleurs vins de France, pouvait faire visiter et rendre hommage à tous ces territoires merveilleux ?
Plutôt que d’adopter une vision statistique et universitaire du vin (par ailleurs indispensable), nous avons préféré une approche résolument optimiste et poétique. Par nos écrits, nous désirons montrer que l’image du vin, pourtant malmenée par les pouvoirs publics, est loin d’être désincarnée. Elle est au cœur du rayonnement de notre culture à l’étranger. Elle est source d’inspiration pour nos plus grands penseurs depuis huit siècles. Qui mieux que le vigneron peut en une seule « œuvre » révéler, donner à voir, à goûter, à sentir, toutes les subtilités et les nuances de la terre ?
Chaque vin est une trace vivante de notre pays. Goûter un vin, c’est entreprendre un extraordinaire voyage immobile. En effet, à travers la richesse d’une bouteille renommée, commandée dans un restaurant à l’autre bout du monde, ce n’est rien de moins qu’un peu de France que s’offre l’amateur.

Les images du vin
Nous avons donc choisi dans nos pages de décrire chaque vin comme s’il s’agissait d’un tableau, de manière à consolider cette fameuse « image des vins », qui a malheureusement aujourd’hui perdu le droit de s’afficher en toute liberté, quand elle n’est pas carrément censurée.
Mieux que l’itération un peu scolaire d’adjectifs tous semblables, cette démarche presque unique en son genre est la seule susceptible de communiquer efficacement les émotions que peuvent transmettre les meilleures bouteilles, la seule qui puisse décrire avec efficience au lecteur les qualités tactiles et sensuelles du vin avant même qu’il l’ait bu. Or, n’est-ce pas cela le métier de journaliste de presse écrite : donner à voir, à sentir, à toucher, à comprendre, par le seul pouvoir des mots.
Nous conviendrons que, dire d’un vin qu’il est féminin, c’est évidemment déjà bien. Mais c’est un peu court. De quel type de femme s’agit-il ? Est-elle jeune, plus vieille, épicurienne, scandaleuse, timide ? Annoncer que les cerises et le poivre sont présents dans le bouquet convient. Préciser la manière dont ces parfums s’expriment : en fusion, en harmonie, en se combattant, tels des malstroms... c’est à la fois plus poétique, mais aussi plus précis, car avant d’être un produit, un processus chimique, une accumulation de molécules et d’arômes, le vin est d’abord une sensation. Or, pour décrire une émotion, la littérature demeure aujourd’hui encore supérieure à l’inventaire. Le vin est indissociable de la civilisation, il est donc cohérent que la civilisation l’honore avec ce qu’elle a produit de plus fort.

Culture et vin
On retrouve le vin et l’ambroisie dans toutes les mythologies. Il est au cœur même de la religion chrétienne. Il est donc éminemment culturel. Par exemple, avec les grands crus de Bourgogne, on boit de l’histoire qui remonte aux moines cisterciens. Ce sont de la mémoire, un savoir-faire ancestral et de l’architecture qui pénètrent en un instant dans notre corps.
Appréhender la dimension culturelle du vin est donc primordial. L’ignorer est vulgaire, trivial. Cela revient à refuser d’emprunter le chemin qui conduit le connaisseur à choisir Baudelaire plutôt que la collection Arlequin, l’antiquaire plutôt qu’IKEA, le musée du Louvre plutôt que le « Grévin ». Le vin, c’est l’esprit français, ce qui inclut évidemment les Lumières.

Vin, civilisation…
Des étiquettes de Mouton Rothschild qui s’ornent chaque année d’un graffiti célèbre aux expositions et festivals qui marient vins et littérature, cinéma, bande-dessinée, peinture, etc, la vigne et l’art ont toujours entretenu des rapports étroits et enflammés.
On peut aussi affirmer que le vin est l’une des très rares productions humaines (avec la gastronomie) qui sollicite pleinement quatre sens et qui produise un challenge esthétique et intellectuel véritablement différent lors de chaque expérience. Le vin est le seul aliment que l’on puisse déguster après 50 ans sans craindre d’y succomber, et qui puisse ainsi vraiment témoigner du goût d’époques révolues. Les films, les portraits, les livres, demeurent identiques après chaque analyse, même au terme de dix ans. En revanche, et sans même aborder le sujet de l’incroyable diversité du vignoble français, s’agissant donc d’un domaine et d’un millésime uniques, le vin évolue sans cesse. Il n’arbore jamais deux fois les mêmes expressions. Il défie en permanence ses dégustateurs, demeurant donc toujours passionnant. Et qui d’autre que le vin peut vraiment espérer s’améliorer avec le temps ?

…Science et Art
Si de nombreux domaines continuent de brandir haut l’étendard de la tradition et font de son enracinement une valeur cardinale, le chimiste est quand même entré dans les chais, jusque dans les vignobles les plus orgueilleux d’un immémorial savoir-faire. Mais, contre toute attente, la cohabitation est heureuse (enfin, au moins chez les meilleurs vignerons). L’esthète et l’artisan trouvent dans le chimiste une caution et, inversement, la chimie se met au service de la beauté et du goût.
Quelle science, quel art, peut se vanter de posséder à la fois une maîtrise technique aussi ancienne et sophistiquée que celle du vin et un langage (22.000 termes recensés) aussi étendu ?
L’univers du vin parvient même à ne pas se laisser enfermer dans les lieux communs. Ici, les goûts et les couleurs se discutent sitôt que l’on a appris à les identifier ! Cette valorisation culturelle et linguistique de pures sensations, n’est-ce pas là ce qui distingue tous les arts ?

Vin et plaisir
De la vigne à la table, le monde du vin offre un large et passionnant registre de pratiques dont l’ethnologie a entrepris de longue date l’inventaire et l’interprétation. Vous l’avez compris, dans ce magazine, nous vous ferons découvrir cet univers complexe en l’abordant de la manière la plus plaisante, celle du verbe et de la poésie, sans mots abscons ni excessivement techniques, sans préciosité, sans intimidation.
Nous avons ainsi l’espoir de vous faire connaître un peu plus le vin, de vous permettre d’en parler et de l’apprécier sans tabous, ni préjugés. Pour que plus jamais un de nos lecteurs ne boive « idiot ».
Les bons vins enseignent d’eux-mêmes le respect et la tempérance (notamment, mais pas seulement, en raison de leurs tarifs et de leur rareté). Nous sommes convaincus qu’il vaut mieux boire avec modération les quintessences de nos vignobles qui sont décrites dans ces pages, plutôt que de se saouler avec d’hostiles piquettes.
Mais, s’il est évidemment essentiel de se démarquer des séductions de l’ivresse, nous ne souhaitions pas promouvoir les idées hygiénistes qui voudraient imposer le « goûter-sans-boire » (toutefois de rigueur lors des dégustations en salons et en festivals) et faire du vin le versant obscur et pornographique de la gastronomie.
C’est pourquoi, avant d’écrire chacun des articles contenus dans ces pages, nous avons avec délectation bu et associé chaque bouteille avec une cuisine raffinée, ceci afin de percer ses plus intimes secrets. Mis dans la situation pour laquelle il a été créé : honorer la table, le nectar se comporte différemment. Il se plaît, prend ses aises, n’hésite pas à entamer de passionnants dialogues avec les mets et ses dégustateurs.

Il paraît que l’on peut juger de l’abondance d’une civilisation aux richesses contenues dans ses greniers ! Et bien, nous préférons quand même les caves. Certes, greniers et caves peuvent se visiter comme des bibliothèques et contenir les mêmes trésors mais, en plus des clefs du passé, les caves détiennent aussi celles de l’avenir.
Elles ont également la vertu de pousser l’homme à chercher le plaisir plus que les regrets, l’immortalité plutôt que l’absolution quand, âgé de 70 ans, il continue à garnir son cellier avec les meilleurs crus, alors qu’il sait qu’il devra attendre trente ans pour déguster certaines de ses dernières acquisitions !

CARPE DIEM