RougierRibaud

[OLF, i.e. Olf Le Fol]

Édition 2007

La fin de l’année est une période propice pour acquérir, et surtout pour déguster, de merveilleux vins de Champagne. Toutefois, l’offre est tellement importante, qu’il est possible de s’y perdre. Or, les vins effervescents qui sont ouverts pendant les fêtes focalisent souvent l’attention des convives. Ils tiennent une part non négligeable dans la réussite ou l’échec des réjouissances, car ils sont le symbole du luxe, de l’opulence et de la fête « à la française ».
Aussi, nous avons sélectionné les cinq cuvées prestigieuses nous ayant laissés récemment la meilleure impression, ainsi que 5 cuvées « génériques » et une mention spéciale, beaucoup plus abordables sur le plan pécuniaire et plus aisées à trouver chez les cavistes ou même en grande surface. Les vins sont classés par catégorie dans l'ordre auquel va notre préférence. Evidemment n’hésitez pas à réagir sur les forums pour nous décrire vos champagnes favoris.

• Nos grandes cuvées
  Indubitablement, cette année, c'est le millésime 1996 qu'il faut choisir de déboucher, car il est entré dans sa phase de maturité, même si certaines bouteilles possèdent encore quelques belles années de garde.
  1. Krug 1996
     Krug a sorti son millésimé 1996 très tard, après 11 ans d’élevage. Le résultat est sensationnel. Le vin est gras, grillé, enrobé par une amande extravertie, mais tenu droit par une acidité exemplaire, qui rend la bulle légère et infiniment longue. Parfait. 250 €.
  2. Grande Dame 1996
     Robe dorée aux reflets verdoyant. Incontestablement la Grande Dame 1996 est élégante. Dominé par le pinot noir, elle possède un caractère noble, un peu arrogant, et beaucoup d’intensité, ainsi que des notes corsées de boîte à épices. Le petit fruit se fond dans le citron. Vibrant. 135 €.
  3. Pol Roger – Sir Winston Churchill 1996
     Le très honorable Sir dont-il est question dans l’hommage rendu sur l’étiquette, était notamment célèbre auprès des gastronomes car il avait la réputation de : « se contenter du meilleur ». Ce vin turbulent, qui développe d’entêtants arômes d’écorce, de violette, de cuir et même d’iode aurait sans doute passionné le premier ministre anglais. 140 €.
  4. Bollinger RD 1996
     Voici un grand champagne de gastronomie, vineux, presque tannique, grillé, épicé, fleuri. Une grande complexité donc. Idéal avec des crustacés, le RD 96 dont l’élevage sur lie a été raccourci reste un vin viril, un grand vin d’assemblage, peut-être supérieur au mythique 1982. 160 €
  5. Gosset Celebris 1998
     Les notes de génoise, de biscuit, de zeste d’agrumes et de vanille réservent ce champagne à la pâtisserie. Ample, généreux en bouche, le Gosset Celebris tient ses promesses. Il s’agit d’un champagne féminin, gourmand, coquin. 100 €.

• Nos cuvées « génériques »
  Le terme « générique » n'est pas très élégant, mais il demeure particulièrement explicite. Ces vins sont tous expressifs et peuvent souvent procurer autant de plaisir que leurs cousins plus prestigieux s'ils sont accordés avec les mets appropriés. Ici, pour être récompensé, il faut se concentrer sur le goût, pas sur l'étiquette. Vous ne serez pas déçu.
  1. Anselme Selosse
     Les vins du domaine Selosse comptent parmi les rares champagnes entièrement cultivés en biodynamie. Pour moins de 50 €, les « brut » de la maison sont déjà veloutés, évolués, ils développent des arômes de curry et de moka qui habillent une vanille et une amande très pures. Identitaire !
  2. Pierre Gimonnet et fils
     La maison ne travaille qu’un seul cépage, le chardonnay. Pour 30 €, parfois 20 € chez des cavistes malins, le brut Cuis premier Cru permet de goûter à un champagne parfaitement structuré, dont l’attaque est vive, le nez floral et grillé, la bouche souple, légèrement grasse. Un compagnon souriant pour l’apéritif.
  3. Pierre Moncuit
     Pour une trentaine d’euros, quarante en période de fête, on peut déboucher chez un bon caviste une cuvée des vieilles vignes millésimées de Pierre Moncuit. Les années 1996 et 1999 ont nos faveurs. La noisette, la figue et les champignons affolent le palais. Musclé et musqué. Un grand champagne qui ne laisse pas de glace. 30 €.
  4. Paul Déthune
     Si l’on a 20 € en poche, on peut acheter une bouteille de Princesse des thunes. C’est une bonne façon de dépenser son argent et de goûter à l’humour du producteur de ce vin. Reste que, la coupe au bord des lèvres, des effluves de raisin sec et d’aubépine se mélangent avec des notes d'agrumes et de cacao, ce qui prouve que l’on peut être drôle et sérieux à la fois. Décomplexé.
  5. De Sousa et fils
     Les cuvées « Tradition » et « Brut réserve » possèdent déjà beaucoup d’aplomb. Mais, pour moins de 30 €, c’est le Brut Rosé auquel va nos faveurs. Même si le pinot noir n’est ici présent qu’à hauteur de 10%, la fraise et la framboise sont pleines de saveurs et elles se marient bien avec des fragrances de petit biscuit, de vanille et d’aiguilles de pin. Le bon accord : une bûche au chocolat au lait.

• Mention spéciale
  Cette dédicace est un peu particulière. En effet, nous souhaitons distinguer les vins « Nicolas Feuillatte ». Ces derniers se trouvent facilement dans tous les supermarchés. Or, leur qualité, leur régularité et leur prix, notamment celui des cuvées millésimées (entre 20 et 25 €, mais attention, la cuvée Palme d'Or est plus opulente et plus onéreuse), en font de très bons choix d'urgence, de secours (mais qui n'a jamais été confronté à cette situation), quand on a oublié d'acheter sa bouteille à l'avance, et que l'on ne sait pas vraiment dans quelle condition celle-ci sera dégustée.
  
  Évidemment, l'achat d'un flacon en supermarché demeure risqué. Dans la mesure du possible, il faut se garantir que les conditions d'exposition de la bouteille n'auront pas endommagé son contenu (des vins peuvent parfois rester plus de 18 mois en rayon, or le champagne est particulièrement fragile).

[OLF, i.e. Olf Le Fol]

Édition 2008

La fin de l’année est une période propice pour acquérir, et surtout pour déguster, de merveilleux vins de Champagne. Toutefois, l’offre est tellement importante, qu’il est possible de s’y perdre. Or, les vins effervescents qui sont ouverts pendant les fêtes focalisent souvent l’attention des convives. Ils tiennent une part non négligeable dans la réussite ou l’échec des réjouissances, car ils sont le symbole du luxe, de l’opulence et de la fête « à la française ».
Aussi, nous avons sélectionné les cinq cuvées prestigieuses nous ayant laissés récemment la meilleure impression, ainsi que 5 cuvées « génériques », beaucoup plus abordables sur le plan pécuniaire et plus aisées à trouver chez les cavistes ou même en grande surface. Les vins sont classés par catégorie dans l'ordre auquel va notre préférence. Évidemment n’hésitez pas à réagir sur les forums pour nous décrire vos champagnes favoris.

• Nos grandes cuvées
  Le millésime 1998 nous a plutôt déçus. Les prix restent constants, mais le vin est moins ample, plus vert qu’en 1996. Aussi, dans notre sélection, nous laissons plusieurs vins de 1996, encore disponibles. Le millésime 1996 est plus que jamais entré dans sa phase de maturité, même si certaines bouteilles possèdent encore quelques belles années de garde.
  1. Krug 1996
     Krug a sorti son millésimé 1996 très tard, après 11 ans d’élevage. Le résultat est sensationnel. Le vin est gras, grillé, enrobé par une amande extravertie, mais tenu droit par une acidité exemplaire, qui rend la bulle légère et infiniment longue. Parfait. 300 €.
     
  2. Grande Dame 1996
     Robe dorée aux reflets verdoyants. Incontestablement la Grande Dame 1996 est élégante. Dominée par le pinot noir, elle possède un caractère noble, un peu arrogant, et beaucoup d’intensité, ainsi que des notes corsées de boîte à épices. Le petit fruit se fond dans le citron. Vibrant. 165 €.
     
  3. Philipponat – Clos des Goisses 1998
     Grande réussite du millésime ce champagne très vineux reste bien balancé, très intense et très long. L’amande n’est qu’une trame pour supporter des baies mûres et des notes florales bien prononcées, notamment sur la violette. 120 €.
     
  4. Gosset Celebris 1998
     Les notes de génoise, de biscuit, de zestes d’agrumes et de vanille réservent ce champagne à la pâtisserie. Ample, généreux en bouche, le Gosset Celebris tient ses promesses. Il s’agit d’un champagne féminin, gourmand, coquin. 100 €.
     
  5. Fleuron blanc de blanc 1996 - Pierre Gimonnet et fils
     La bulle est vibrante, puissamment citronnée. Les arômes de fleur des champs et de gingembre sont très amples, volumineux. Le vin est racé, très harmonieux, long et particulièrement soyeux en bouche pour un champagne. Très séduisant. 45 €.

• Nos cuvées « génériques »
  Le terme « générique » n'est pas très élégant, mais il demeure particulièrement explicite. Ces vins sont tous expressifs et peuvent souvent procurer autant de plaisir que leurs cousins plus prestigieux s'ils sont accordés avec les mets appropriés. Ici, pour être récompensé, il faut se concentrer sur le goût, pas sur l'étiquette. Vous ne serez pas déçu.
  1. Anselme Selosse
     Les vins du domaine Selosse comptent parmi les rares champagnes entièrement cultivés en biodynamie. Pour moins de 50 €, les « brut » de la maison sont déjà veloutés, évolués, ils développent des arômes de curry et de moka qui habillent une vanille et une amande très pures. Identitaire !
     
  2. Gimonnet Gonet
     Il ne faut pas confondre ce domaine avec celui cité précédemment. Enfin, sauf en matière de qualité. En dessous de 30 €, on trouve ici des champagnes complètement aboutis, caractéristique de leur terroir. Les bouquets sont floraux, grillés. Les attaques sont vives et les finales longues. L’amande est très pure. On trouve dans un même vin des déclinaisons qui vont de l’amande douce à l’écorce d’amande. Des compagnons très sympas pour le repas.
     
  3. Pierre Moncuit
     Pour une trentaine d’euros, quarante en période de fête, on peut déboucher chez un bon caviste une cuvée des vieilles vignes millésimées de Pierre Moncuit. Les années 1996 et 1999 ont nos faveurs. La noisette, la figue et les champignons affolent le palais. Musclé et musqué. Un grand champagne qui ne laisse pas de glace. 30 €.
     
  4. Paul Déthune
     Si l’on a 20 € en poche, on peut acheter une bouteille de Princesse des thunes. C’est une bonne façon de dépenser son argent et de goûter à l’humour du producteur de ce vin. Reste que, la coupe au bord des lèvres, des effluves de raisin sec et d’aubépine se mélangent avec des notes d'agrumes et de cacao, ce qui prouve que l’on peut être drôle et sérieux à la fois. Décomplexé.
     
  5. De Sousa et fils
     Les cuvées « Tradition » et « Brut réserve » possèdent déjà beaucoup d’aplomb. Mais, pour moins de 30 €, c’est le Brut Rosé auquel vont nos faveurs. Même si le pinot noir n’est ici présent qu’à hauteur de 10%, la fraise et la framboise sont pleines de saveurs et elles se marient bien avec des fragrances de petit biscuit, de vanille et d’aiguilles de pin. Le bon accord : une bûche au chocolat au lait.

• Mention spéciale
  Cette dédicace est un peu particulière. En effet, nous souhaitons distinguer les vins « Nicolas Feuillatte ». Ces derniers se trouvent facilement dans tous les supermarchés. Or, leur qualité, leur régularité et leur prix, notamment celui des cuvées millésimées (entre 20 et 25 €, mais attention, la cuvée Palme d'Or est plus opulente et plus onéreuse), en font de très bons choix d'urgence, de secours (mais qui n'a jamais été confronté à cette situation), quand on a oublié d'acheter sa bouteille à l'avance, et que l'on ne sait pas vraiment dans quelle condition celle-ci sera dégustée.
  
  Évidemment, l'achat d'un flacon en supermarché demeure risqué. Dans la mesure du possible, il faut se garantir que les conditions d'exposition de la bouteille n'auront pas endommagé son contenu (des vins peuvent parfois rester plus de 18 mois en rayon, or le champagne est particulièrement fragile).